Chaque année, au mois de janvier, les Français.es ont l'habitude de déguster une galette des rois pour célébrer l'Épiphanie. Une tradition ancienne qui remonte à l'époque des Romains.
Seulement deux semaines après avoir festoyé selon les traditions de Noël, la nouvelle année laisse place à une autre célébration : celle de la galette des rois. Ce dessert est mangé à l'occasion de la fête chrétienne de l'Épiphanie, qui signifie "apparition" selon le mot grec "Epiphania". Elle est célébrée chaque année le 6 janvier.
Qu'elle soit à la frangipane ou aux pommes, la galette des rois, ou couronne des rois, est devenue incontournable, si bien que les Français en mangent souvent même plusieurs, durant tout le mois de janvier, en famille et entre amis.
Dans le sud de la France, on l'appelle le "gâteau des rois", en Franche-Comté la "galette comtoise", la "nourolle" en Normandie. Au Danemark, c'est le "kransekage" et la "vassilopita", en Grèce. On la retrouve aussi en Croatie, au Portugal, et même dans certaines régions du Mexique et des États-Unis.
Mais d'où vient cette coutume ?
La tradition de la galette remonte aux Romains. À l'époque, les Saturnales duraient sept jours, et célébraient le solstice d'hiver. À cette occasion, des fêtes païennes rassemblaient les habitants, qui consommaient une galette des rois, alors désignée comme un gâteau de forme ronde, représentant le soleil.
Derrière cette première tradition, s'en cache une deuxième. Dans chaque galette se cachait une fève. La personne qui l'avait dans sa part de galette était sacrée "roi ou reine de la fête". C'est de là que vient l'expression "tirer les rois".
Mais la fève a elle aussi évolué. S'il s'agissait d'abord de la légumineuse, elle a finalement été remplacée par une fève en porcelaine, apparue au XIXe siècle, en Allemagne. Depuis, les fèves sont devenues des véritables objets de la collection, aussi attendues que la galette elle-même.
Depuis son invention, on n'a jamais arrêté de manger de la galette des rois. Si elle a changé d'aspect, son nom a lui aussi connu quelques modifications. Le terme de "rois", peu apprécié pendant la Révolution française, a été remplacé, pour devenir "la galette de l'égalité" ou "galette de la liberté". Celle-ci est fournie sans fève, pour ne pas choisir de roi ou de reine.
À la galette se sont ajoutées d'autres coutumes, comme celle de porter une couronne, généralement vendue avec la galette dans les commerces, ou encore, de laisser le plus jeune sous la table pour désigner à quelle personne attribuer chaque part.
Cette tradition vieille de 2000 ans reste très appréciée des Français.es.