ZFE. À la suite d'un vote des députés, vont-elles disparaître ?

Rédigé le 01/04/2025

ZFE. À la suite d'un vote des députés, vont-elles disparaître ?

Des députés réunis en commission ont voté pour la suppression des ZFE, dont les plus restrictives interdisent aux véhicules essence d'avant 2006 et aux diesels d'avant 2011 de circuler. Si le Gouvernement continue à défendre les ZFE, ce vote ouvre la voie à des aménagements, voire à une abrogation.


Ce 26 mars, des députés réunis en commission ont voté pour la suppression des ZFE (zones à faibles émissions) en approuvant des amendements au projet de loi de simplification de la vie économique déposés par des élus des groupes Droite républicaine et RN. Ceux-ci ont été adoptés à une large majorité avec 26 voix pour, 11 voix contre et 9 abstentions. Ces amendements devront toutefois passer devant les députés de l'Assemblée nationale puis devant le Sénat avant d'être validés.


Consensus dans les discours, moins dans les votes

Malgré les récents assouplissements du calendrier et la multiplication des dérogations, les ZFE sont imposées dans un nombre grandissant de métropoles. Elles répondent à une exigence de la loi Climat et Résilience de 2021, qui a pour ambition d’améliorer la qualité de l’air en ville au profit de la santé publique. Mais les restrictions de circulation touchent de plus en plus de personnes. Ainsi, depuis le 1er janvier 2025, les voitures à vignette Crit’Air 3 (immatriculation avant 2006 en essence et avant 2011 en diesel*) ne peuvent plus pénétrer dans les ZFE de Paris, Lyon et Grenoble. Cela représente 7,6 millions de véhicules. En ajoutant les autres véhicules exclus, on atteint près de 26 % du parc roulant.