Avec les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle et des technologies embarquées, la robotique se développe sur de nouveaux terrains et s’installe progressivement dans les métiers de services et sur tous les terrains. Menace pour l’emploi humain ou chance de soulager les travailleurs ?
Bras automatisés, drones de surveillance, robots mobiles de logistique ou d’inspection, assistants personnels, robots médicaux, robots sociaux… La robotique ne relève ni de la spéculation, ni de l’anticipation, elle est bien une réalité.
Ces robots autonomes ou semi-autonomes dopés à l’intelligence artificielle impressionnent. Mais pourraient-ils un jour nous remplacer ? Qu’en est-il réellement ?
Côté emploi, les données ne vont pas dans le sens d’un effondrement lié à la robotisation. Selon l’OCDE, le taux d’emploi des 15-64 ans a progressé dans les principales économies avancées, y compris durant les vagues d’automatisation les plus fortes.
En France, 15 % des salariés pourraient être remplacés par un robot aujourd’hui, mais cette robotisation est avant tout une transformation du travail. Ce n’est pas parce qu’une tâche est automatisée qu’elle se passe d’humains.
Pour exemple : L’industrie automobile allemande, parmi les plus robotisées au monde, emploie aujourd’hui 100 000 salariés de plus qu’il y a vingt ans. Les robots y soulagent et complètent davantage qu’ils ne remplacent.
Soulager, assister, pas remplacer
Loin du fantasme de substitution généralisée, les technologies robotiques visent à soulager l’humain des tâches les plus pénibles, dangereuses ou complexes, et à le doter de nouvelles capacités.
Là où l’humain ne peut aller est la logique du plan d’investissement France 2030, piloté par le Secrétariat général pour l’Investissement.
Son volet robotique soutient le développement de chaînes de valeurs indépendantes sur des marchés stratégiques. En juin 2025, le plan s’est enrichi, entre autres, d’un programme de recherche piloté par le CNRS de 30 millions d’euros, parce qu’il ne s’agit plus de fantasmer l’avenir, mais de le construire avec les bons outils, pour les bons usages, et faire en sorte que la robotique serve les priorités françaises collectives avec les valeurs propres de la France.